Das Rheingold / L’or du Rhin - Nézet-Séguin

La grande question qui se posait au XIXe siècle était la suivante : faut-il reconduire les anciennes formes ou explorer de nouvelles voies ? Wagner a choisi la deuxième option : « L’or du Rhin » n'est plus un opéra mais un « drame musical », c'est-à-dire la combinaison d'un opéra et d'une symphonie, qui convient donc parfaitement aux représentations en version concertante. Aujourd'hui encore, les directives de mise en scène données par Wagner dépassent les possibilités de la technologie scénique. Voilà pourquoi le compositeur a recouru à une sorte de « trompe-l’oeil musical » en déchaînant l'orchestre. Si vous fermez les yeux, vous « voyez » littéralement la scène se transformer en un aquarium géant dans lequel une ondine s'élance vers le haut tandis que le méchant gnome Alberich rampe au fond du Rhin. Chez nous, vous pouvez l'entendre dans une distribution wagnérienne de premier ordre sous la baguette de Yannick Nézet-Séguin.